BRUXELLES Les négociations en vue de la formation du nouveau gouvernement ne vont pas reprendre dans l’immédiat. Le formateur Yves Leterme va consacrer les prochains jours à se préparer au mieux à la difficile tâche qui l’attend, a-t-on appris dimanche de source CD&V.Yves Leterme est de retour comme formateur. Plus vite que prévu. Le Roi l’a désigné pour la seconde fois à cette fonction samedi après avoir reçu de l’explorateur un rapport sur sa mission dont il a ensuite été déchargé.
Selon certaines informations qui circulaient samedi, les négociations allaient reprendre rapidement. Dans l’entourage du CD&V;, on tempère. Le rappel des troupes « orange bleu » n’est pas encore pour tout de suite. Yves Leterme va consacrer les prochains jours à se préparer, à mettre les choses au point, précisait-on dimanche.
Une chose est certaine à ce stade: le château de Val Duchesse ne fera plus partie de la stratégie d’Yves Leterme. L’idée était, lorsqu’ont débuté les négociations à la mi-juillet, de tenir la presse à distance. Mais à la sortie du château, les négociateurs se sont répandus en commentaires en tous sens, ce qui a été contre-productif.
Yves Leterme adoptera dès lors la méthode Van Rompuy: la discrétion. C’est cette méthode qui a permis à l’explorateur de restaurer le climat de confiance entre les partenaires.
Le président de la Chambre, redevenu négociateur CD&V;, continuera à jouer un rôle dans l’ombre du formateur. Il assistera Yves Leterme dans les dossiers communautaires et dans celui relatif à l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde.
Her man Van Rompuy qui, avec son frère, le député flamand Eric Van Rompuy, avait convié ses sympathisants à faire bombance dimanche à Zaventem, a confirmé qu’à la demande de ses collègues il allait continuer à suivre la réforme de l’Etat et BHV. Il continuera par ailleurs à participer à la négociation sur la formation du gouvernement, aux côtés du président du CD&V; Jo Vandeurzen et du président de la N-VA Bart De Wever.
Herman Van Rompuy a affiché dimanche sa satisfaction d’avoir pu « débloquer la crise politique ». Il appartient désormais à Yves Leterme de tout mettre dans la balance pour permettre l’accouchement d’un gouvernement solide et stable, a-t-il ajouté.
De sources concordantes, il apparaît que les dossiers les plus épineux seront négociés à la fin des discussions entre partenaires. Il s’agit notamment de BHV et d’une série de dossiers socio-économiques.