Son ex compagnon lui jette de l’acide sur la figure

Publié le : 30 août 20213 mins de lecture

CHÂTELINEAU C’est une agression particulièrement atroce qui a été perpétrée dimanche soir, vers 19 h, dans le quartier de l’Europe à Châtelineau, un coin habituellement paisible. Comme tous les soirs, Christine Colin, une infirmière de 48 ans habitant au n°76 de l’avenue Circulaire, se promenait avec son amie Marguerite et leurs chiens respectifs. Et puis soudain, face au n°4, un individu a surgi d’un bosquet. L’homme avait le visage caché par une capuche. Et surtout, il tenait entre les mains un récipient rempli d’un liquide indéfinissable. Sans hésiter, l’agresseur s’est dirigé vers Christine Colin et lui a aspergé le visage avec ce produit extrêmement acide. Il semble qu’au moment d’accomplir son geste, il ait aussi crié quelque chose comme : « Si tu n’es pas à moi, tu ne seras à personne d’autre ! »
Pétrie de douleur, Christine Colin a été grièvement brûlée au visage par l’acide qui lui a rongé les chairs. Son amie Marguerite a été légèrement blessée par les éclaboussures. L’oeuvre d’un détraqué !
Et tandis que l’auteur prenait la fuite, des témoins ont appelé les secours. Soignée sur place, l’infirmière, mère de trois enfants issus d’un premier mariage, a été transportée à l’IMTR de Loverval. « Elle est en chambre stérile et son état est stable », raconte l’un de ses fils, qui n’a pu voir sa mère que quelques secondes dimanche soir. « Elle est défigurée et les médecins disent qu’elle pourrait perdre l’usage d’un oeil. Elle gardera en tout cas des séquelles ».
En fuite, l’auteur de cette agression atroce est activement recherché. Un suspect est principalement visé, à savoir Freddy Polomé, l’ex-compagnon de Christine Colin.
Originaire de Marchienne-au-Pont, cet homme âgé d’une cinquantaine d’années est pour l’instant introuvable. Mais pour la famille de Christine, sa culpabilité ne fait aucun doute. « Lorsque maman l’a éconduit il y a 7 mois, il est devenu complètement fou », poursuit le fils de la victime. « Il la menaçait de mort par téléphone et l’espionnait continuellement. Il était extrêmement jaloux. »
Un dossier de menaces était déjà à l’instruction entre les mains de Véronique Desneux.
Le parquet de Charleroi vient d’y joindre cette agression aussi folle que sauvage.

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