Restes humains à Forest

FOREST Des morceaux humains ont été trouvés vendredi au Parc Duden, sur le territoire de la commune de Forest. La découverte a été faite, en fin d'après midi, dans le haut du parc. Au nombre de trois, les morceaux trouvés correspondent aux fémurs et à la partie inférieure du tronc. Dans cette affaire qui commence, la police locale de la zone Midi reçoit le renfort de la Crime de la police judiciaire de Bruxelles et du DVI, service policier fédéral chargé de l'identification des victimes. L'instruction est confiée au juge d'instruction, Sophie Huguet. Le parquet invite toute personne qui aurait été le témoin d'agissements suspects aux abords du Parc Duden, spécialement du côté de l'avenue Jupiter, de téléphoner au 02.559.80.00 de la police locale. La découverte a été faite par deux promeneurs vers 17 h 30. L'un d'eux, qui disposait d'un GSM, a prévenu le service de police. Les restes n'étaient pas emballés. Ils reposaient à même le sol, l'un près de l'autre, un peu à l'écart d'un sentier allant de l'avenue Jupiter, à hauteur du numéro 55, à l'avenue Fauré. Aujourd'hui, tout le monde regarde Les Experts à la télé. Bref, convaincus de l'origine humaine des trois morceaux, les deux promeneurs se sont éloignés et ont attendu l'arrivée des policiers à distance de façon à préserver d'éventuelles traces utiles exploitables. Le légiste devait confirmer : deux cuisses et la moitié inférieure du tronc, y compris des parties d'organes génitaux, le tout entièrement nu. Les abords ont été fouillés; pas de vêtement, pas de document d'identité, pas d'objet - bijoux, chaîne, alliance, montre, paires de lunettes, portefeuilles... - pouvant aider à identifier l'inconnu du parc Duden. Quant aux autres restes, tête, mains, bras, thorax, pieds et tibias, ils manquent également. La victime est incontestablement un homme de race caucasienne (blanche). Les chairs étaient bleuies voire noircies, ce qui trahit une certaine ancienneté... encore qu'elles ne dégageaient aucune odeur de putréfaction, que les rongeurs et les nombreux chats errants dans le parc, n'avaient pas encore eu le temps de les entamer et que les mouches étaient peu nombreuses. Bref, les policiers n'excluent pas que les morceaux aient été déposés à l'endroit dans les 48 heures qui ont précédé leur découverte. Quant à la découpe, elle est franche et nette, y compris au niveau des os, mais il existe tant de matériel de qualité que ces caractéristiques ne sont plus, comme jadis, l'indice d'un professionnel. L'enquête se poursuit sur ces bases fragiles. À tout moment, la police s'attend à retrouver, dans ce parc ou ailleurs en ville, d'autres pièces manquantes du puzzle sanglant.

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