Complot de Birmingham : cinq inculpés

Les autorités britanniques ont confirmé vendredi pour la première fois l'existence d'un complot terroriste visant à enlever et à assassiner un soldat britannique, peu après l'inculpation de cinq suspects en garde à vue à Birmingham.

L'un des cinq hommes, qui avaient tous été arrêtés dans cette ville du centre de l'Angleterre, a été inculpé de complot visant à "enlever et tuer un membre des forces armées" britanniques, a précisé dans une conférence de presse le parquet. Les quatre autres ont été inculpés pour avoir aidé aux préparatifs, notamment financièrement. Les cinq hommes doivent comparaître pour une première audience judiciaire dans la journée.

Opération baptisée "Pari"

Ils faisaient partie d'un groupe de neuf hommes arrêtés le 31 janvier dans une opération de police spectaculaire à Birmingham, vivement dénoncée par certains musulmans. Trois des neufs suspects ont été remis en liberté, le neuvième reste en garde à vue. La police a effectué des perquisitions dans 18 habitations et espaces commerciaux à Birmingham dans le cadre de cette opération baptisée "Pari".

Un des hommes libérés a dénoncé jeudi sur la BBC un "Etat policier" pour les musulmans en Grande-Bretagne, estimant que les lois britanniques contre le terrorisme "visent spécifiquement les musulmans". Le porte-parole du Premier ministre britannique a dénoncé ce qu'il a appelé une "caricature flagrante". "Dans un Etat policier, cette personne n'aurait pas été capable d'aller à la radio nationale et d'être interviewée", a ajouté le porte-parole de M. Blair. Le gouvernement a également été critiqué par les défenseurs des libertés civiles, pour les fuites ayant mentionné le détail du complot confirmé vendredi.

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