Un tueur psychopathe

Publié le : 30 août 20213 mins de lecture

BRUXELLES Lundi, le parquet de Bruxelles a confirmé la présence de deux messages en lettres capitales et au contenu identique, trouvés vendredi passé à proximité immédiate, pour ne pas dire sur les morceaux de cadavre déposés sans doute dans l’après midi dans le haut du parc Duden, le parc de Forest. Certes, personne ne peut exclure que les deux feuilles aient atterri à l’endroit par hasard mais soyons clairs : personne n’y croit. De mémoire, c’est la première fois, en Belgique, qu’un message accompagne ainsi la découverte de restes humains. C’est plus fréquent aux Etats-Unis où l’enquête a chaque fois conclu à un psychopathe.
La police belge est donc lancée sur la piste d’un psychopathe en sachant que les cuisses et la partie inférieure d’un tronc trouvées au parc Duden proviennent d’un homme dont la mort, selon nos infos, semble dater tout au plus de 48 heures avant leur découverte vendredi vers 17 h 30.
L’autopsie confirme qu’il s’agirait d’un homme de race caucasienne (blanc, un Africain est exclu) plutôt jeune (des analyses approfondies devraient pouvoir mieux utiliser des données disponibles comme le taux de cholestérol, le degré d’arthrose – encore que l’articulation des genoux manquait, etc.).
Les policiers continuent de chercher d’éventuels témoins. Les restes dépecés pesaient de l’ordre de trente kilos au total. Il est difficile d’imaginer que personne n’ait rien vu du côté de l’avenue Jupiter et de l’avenue Gabriel Fauré.
Un cas est resté célèbre aux Etats-Unis, celui du tueur du Zodiac de 1969 à 1978, jamais identifié, qui a revendiqué 37 victimes. « Chez un criminel, le désir de laisser un message à la police est souvent le propre d’un tueur en série », confie un spécialiste.
Ecrit en deux couleurs et en capitales, sans faute d’orthographe, Watashi wa Kira dess (je suis Kira ) provient du manga à succès Death note , arrivé en 2006 en français en Belgique, traduit cet été en néerlandais. Le personnage de Kira , c’est celui d’un vengeur qui tue des criminels. De là à supputer que les restes du parc Duden seraient ceux d’un… criminel ? Pure hypothèse, répond le parquet qui dissimule mal sa perplexité. Où sont la tête, les jambes, les bras ?
Hier, un lecteur demandait si l’on pouvait définitivement exclure que les morceaux proviennent d’un travail d’autopsie, d’une morgue.

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