Les voleurs d’animaux frappent

BRUXELLES Le week-end dernier, un éleveur d'oiseaux de Retie, entre Turnhout et Lommel, a été victime d'un vol particulièrement audacieux. Le ou les malfrats lui ont dérobé pas moins de 200 oiseaux pour une valeur de plus de 50.000 euros. Parmi les oiseaux dérobés se trouveraient quelques spécimens particulièrement rares. La police pense que les voleurs ont agi sur commande d'un amateur dénué de scrupules. Les vols d'animaux particulièrement rares ou protégés alimentent un trafic international d'amateurs sans scrupule. De tels larcins ne sont pas rares : le commerce international des espèces rares ou menacées d'extinction représente entre 10 et 20 milliards d'euros par an et porte sur près de 350 millions de spécimens de plantes et d'animaux. Un tiers de ce montant provient de ventes illégales. Cette activité est pratiquement aussi lucrative que le trafic de drogue. La Belgique n'est donc pas épargnée par le phénomène, même si, dans notre pays, ce sont principalement des animaux domestiques qui sont dérobés. Ainsi, sur les 1.597 animaux qui ont été signalés volés en 2005, ce sont 356 chiens et chats qui ont été enlevés à leurs maîtres. Ce sont ensuite les moutons et les chèvres qui attirent les faveurs des voleurs avec 311 cas. Les oiseaux (pigeons de compétition ou oiseaux rares) n'arrivent qu'en troisième position de ce sinistre classement avec 291 cas recensés. La volaille (283 vols), le bétail (126) et les chevaux (111) sont également très prisés des voleurs. Par contre, les animaux rares et exotiques ne sont quasiment pas volés dans notre pays. Si on a compté 40 animaux volés de ce genre en 2001, il n'y a eu qu'un vol en 2005. Enfin, 9 animaux protégés par la Cites ont aussi été dérobés cette année-là.

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