Forest : le tueur aux mangas

Publié le : 30 août 20213 mins de lecture

BRUXELLES Deux messages identiques près des restes humains dépecés découverts vendredi après midi parc Duden à Forest rendent l’affaire encore plus mystérieuse. Selon nos infos, les policiers savent depuis ce week-end que les deux cuisses d’homme et la partie inférieure du tronc ont été déposés à l’endroit au maximum six heures avant qu’ils ne soient découverts vers 17 h 30 par deux promeneurs. Dimanche encore, des fouilles avec intervention de chiens cadavres ont été organisées dans le haut du parc de Forest. Mais c’est la découverte d’un message, près des restes humains, qui rend l’affaire encore plus particulière.
Voilà ce qu’on pouvait lire sur les deux feuilles de papier : « Watashi wa Kira dess ». Du japonais qu’on traduit par : « Je suis Kira » (et Kira , de l’anglais killer , signifie tueur ). En fait, Watashi wa Kira dess est la phrase culte d’un manga (ces bandes dessinées nippones se lisant à l’envers) publié au Japon en 2004, avec un succès tel qu’en trois ans, l’oeuvre de Takeshi Obata et Tsugumi Oba a conquis le monde, inspiré des jeux vidéo et déjà deux films, les fameux Death Note. Des tueurs aux mangas ?
C’est un sentier assez pentu qui descend du haut du parc Duden au départ du coin de l’avenue Jupiter et de l’avenue Gabriel Fauré, à l’Altitude Cent. Il est 17 h 30, vendredi, quand les deux promeneurs font leur découverte. Le premier, un Ucclois, hésitait. Il a appelé un autre passant et les deux n’ont plus douté de l’origine humaine.
Les télés ont parlé à tort d’état avancé de putréfaction. C’est vrai que les deux cuisses tout comme le bas du tronc étaient bleuis mais chacun a pu constater le peu de mouches; les chairs ne dégageaient pas d’odeur et, surtout, elles étaient intactes au sens qu’elles n’étaient pas attaquées par les rongeurs et chats errants fréquentant ce parc mi-forestier.

Appel à témoins

L’aide du public est demandée. Un téléphone est proposé : le 02/559.80.00 de la zone Midi. Ce que cherche la police est très précis : toute personne ayant vu une ou des personnes avec un comportement bizarre (coffre de voiture, sacs…) « vendredi entre 12 h 30 et 17 h « .
La découpe des cuisses, notamment la tranche des os des fémurs, est franche, nette. Les testicules sont restés fixés au bassin : un homme, donc, de race caucasienne (blanc). Mais pas de vêtements, pas d’objets (montre, bijoux, chaînes, bagues, lunettes…), pas de papiers d’identité, pas de sac d’emballage.
Mais deux messages identiques, écrits en couleurs différentes sur du papier récent, qui n’avait pas vieilli. L’enquête doit établir qu’ils sont en relation avec les trois premières pièces du puzzle humain (manquent la tête, les jambes, les bras et le thorax…) mais l’endroit est si particulier qu’un hasard paraît difficilement vraisemblable.

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