Des serments… dans la chambre

BRUXELLES L'hospitalisation d'Albert II n'est pas survenue au plus heureux des moments, pour le petit monde politique. C'est que le Roi doit gérer l'après-élections de façon intense. Son cabinet a donc fait en sorte que le pays ne s'en trouve pas paralysé pour la cause. L'entrevue prévue mercredi en fin de matinée avec l'informateur Reynders, qui devait présenter son deuxième rapport intermédiaire, a été reportée à vendredi, 11 h 20. Mais tout se fera... dans la chambre de clinique du Souverain. Le Liégeois y retournera encore lundi, à 11 h 15, pour son rapport oral définitif cette fois. Entre-temps, il aura reçu les ministres-présidents des gouvernements régionaux et communautaires. La même chambre de clinique prendra d'ailleurs peu à peu des allures de second bureau, puisque c'est là aussi qu'Albert II recevra ce jeudi, à 10 h 40, la prestation de serment de Kris Peeters (CD & V), nouveau ministre-président du gouvernement flamand. Ce sera, comme de coutume, en présence du Premier ministre, Guy Verhofstadt (VLD). Et si c'est du jamais-vu dans l'histoire politique du pays, c'est tout à fait légal : peu importe le lieu, c'est le serment qui compte. Seule entorse aux habitudes : aucun photographe ne sera admis pour immortaliser la scène. Lundi, les homologues PS de M. Peeters à la Région wallonne et à la Communauté française, Elio Di Rupo (à 10 h 30) et Marie Arena (10 h 45), en feront de même, sous l'oeil attentif cette fois de la vice-Première ministre Laurette Onkelinx (PS). Sauf improbable sortie d'ici là, c'est également depuis cette même chambre que le Roi recevra le rapport écrit définitif de M. Reynders sur sa mission. C'est attendu pour mercredi. On saura alors si le Souverain nomme le formateur Leterme avec un démineur communautaire en parallèle, ou s'il préfère commencer par un démineur seul. Cette seconde voie, si elle l'emporte, serait alors le signe que les choses prendront pas mal de temps. Et que la polka n'est pas pour tout de suite...

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